PROJET C.H.I

Le projet Erasmus+ C.H.I

Dans notre société, les enfants sourds sont confrontés au problème de la communication avec tout leur entourage. Or, le développement de l’implant cochléaire a, depuis une vingtaine d’années, radicalement modifié la prise en charge des enfants sourds sévères et profonds. Dans le cas des déficiences auditives profondes congénitales isolées de l’enfant, l’implant cochléaire permet généralement une réhabilitation auditive correcte (nécessitant une prise en charge au long court). Cependant, son développement a joué un rôle de révélateur des troubles associés à la surdité. En effet, certains enfants, en dépit d’une prise en charge précoce, présentent une évolution linguistique problématique. En général, les observations sont les suivantes : mise en échec des rééducations, difficultés d’apprentissage, troubles du comportement. Ce sont particulièrement les difficultés d’accès au langage oral qui mettent en évidence l’évolution atypique de ces enfants.

Les déficiences associées, d’origine et de nature variées, sont parfois très invalidantes et se manifestent de diverses façons. Elles complexifient considérablement le parcours de l’enfant sourd pour lesquels les incidences sur l’accès au langage ont longtemps été sous-estimées.
Pour compenser leurs difficultés, les enfants sourds mettent en place des stratégies. Ils sont alors amenés à développer d’autres voies de communication, en particulier les voies visuelles. Les mécanismes linguistiques s’organisent et se tissent via ces voies de suppléance. Or, toute altération susceptible de survenir, directement ou non, sur l’une de ces voies apporte des difficultés linguistiques complexes.

Les difficultés de développement du langage oral chez les enfants implantés sont complexes et leur cause est parfois inapparente (pesant sur les voies de suppléances mises en œuvre). Il est très difficile d’évaluer et de quantifier certains de ces troubles. Le travail des spécialistes nécessite une coopération multidisciplinaire importante et des observations régulières.

Objectifs

Le projet C.H.I. (Cerebral Hearing Impairment), porté par l’organisation VYV, permettra à ce travail de collaboration de donner au niveau de l’Union européenne une meilleure compréhension des pratiques, des explorations et des matériaux utilisés dans le soutien de ces enfants.

Seront développés deux principaux temps : Le premier de ces temps permettra s’entendre avec l’ensemble des partenaires sur la caractérisation de ces troubles associés à la surdité . Le deuxième temps sera davantage axé sur les cas cliniques.

Partenaires

Ainsi, 9 établissements spécialisés représentant tous les professionnels qui forment l’équipe pluridisciplinaire soutenant ces enfants (spécialistes ORL, neuropsychologues, psychologues, travailleurs sociaux, orthophonistes, enseignants spécialisés…) assisteront à chaque événement de formation du projet C.H.I. :

  • IRSAM (Association de patronage de l’institut régional des jeunes sourds et des jeunes aveugles de Marseille)
  • IPP (Institut Public la Persagotiere) – Nantes
  • VYV CARE centre Charlotte BLOUIN, France porteur du projet
  • GAPAS Centre National de Ressources Handicap Rare Robert Laplane – Paris
  • Liceul Tehnologic Special pentru Deficienti de Auz Cluj- Napoca – Roumanie
  • IRSA Bruxelles- Belgique
  • FAPAS (Federación Andaluza de Familias de Personas Sordas) – Seville – Espagne
  • Istituto dei sordi di Torino – Turin – Italie
  • Lietuvos kurciuju ir neprigirdinciuju ugdymo centras – Vilnius- Lituanie
  • Institut Raymond Dewar – Montréal- Canada


La première rencontre pour le projet

Elle s’est déroulée à Marseille du 11 au 13 février 2020. Lors de ces captivantes journées de nombreux partages et échanges de pratiques ont permis de dégager la population cible et d’avancer sur cette problématique. La population cible concerne des enfants sourds ayant des implants cochléaires depuis au moins 2 ans et qui n’ont pas développé un langage oral attendu. Le Centre de ressources Robert Laplane a participé à ces trois jours de rencontres. Elisabeth Lasserre (neuropsychologue) et Lotus Emam (ingénieure des connaissances) sont intervenues sur la compréhension et le repérage des troubles associés à la surdité chez de jeunes enfants sourds implantés.

Entre les deux rencontre : quelques zoom!

Le contexte sanitaire et l’adaptation à ses contraintes ont laissé place à de nombreux échanges en distanciel. Ces derniers ont permis de développer une proposition de grille d’observation de l’enfant qui a été modifié selon les retours et remarques de chaque partenaire. Un cas clinique a par la suite été présenté par le centre de ressources.

La deuxième rencontre pour le projet:

Cette deuxième et dernière rencontre s’est déroulée à Cluj-Napoca – Roumanie!
Elle était davantage axée sur les cas cliniques, leur analyse et compréhension, le diagnostique clinique et la remédiation possible qui en découle. Chacun des partenaires à présenter un cas particulier et de très intéressants échanges en sont ressorti.

Ces riches échanges de pratiques ont permis des explorations de pratique au niveau de l’UE.

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