Objet de l’étude:
A l’heure actuelle, nous ne savons pas comment évaluer les compétences en langue des signes (LS) d’un enfant sourd. Comment savoir quel est le niveau de compréhension ou de production d’un enfant sourd ? Comment savoir quelle composante de la LS pose problème à un jeune locuteur sourd ? Comment s’adapter à ses compétences linguistiques ? L’absence d’outil d’évaluation des compétences en LSF est vraiment préjudiciable à la recherche française, particulièrement pour les recherches en psycholinguistique et psychologie cognitive. Mais il est également préjudiciable pour tous les professionnels confrontés aux compétences langagières d’un enfant sourd : enseignants, éducateurs, orthophonistes, psychologues, etc.
Aussi, l’objectif de ce projet est de créer un outil d’évaluation standardisé des compétences linguistiques en LSF, outil inexistant actuellement. Les enjeux sont pluriels : enjeu pratique d’une part, car il répond à une demande de nombreux professionnels (enseignants et praticiens) ; enjeu linguistique car il peut aider à une meilleure description linguistique de la LSF. Enfin, un enjeu scientifique car cet outil devrait nous permettre de mener à bien nos recherches. En effet, notre objectif principal est d’évaluer le trouble spécifique du langage oral en LSF, savoir le distinguer du retard de langage, et plus largement distinguer les incidences physiologiques des facteurs environnementaux et sociétaux sur les compétences langagières, les facteurs environnementaux étant plus que discriminants pour le seul accès à la langue signée.
Les porteurs du projet sont : Bogliotti Caroline, Paris Ouest, Blondel Marion, CNRS Paris 8, Sallandre Marie-Anne, Paris 8
Les membres associés sont: Puissant-Schontz Laetitia, Paris Ouest, Schoder Camille, Paris 8, Heouaine Saliha, Institut National de Jeunes Sourds de Paris (INJS Paris)
Agnès Vourc’h et Rachild Benelhocine du Centre Robert Laplane participent à cette recherche.