La conférence : « Les modèles linguistiques de la Langue des Signes Française – Éclairages, finalités, perspectives » a rencontré un franc succès.
Cette conférence-débat nous a éclairés sur les modèles descriptifs en vigueur actuellement, afin d’en comprendre les finalités et d’en dégager les perspectives dans le domaine de la recherche aussi bien que dans celui des pratiques de terrain auprès des jeunes sourds.
Agnès VOURC’H, orthophoniste linguiste de l’équipe du CNRHR Robert Laplane a présenté son travail dans le cadre du projet de recherche EVASIGNE :
« Évaluation des compétences en langue des signes françaises : enjeux cliniques et linguistiques »
Le projet EVASIGNE :
Celui-ci est réalisé en partenariat avec Mme Bogliotti, MC, Université Paris Ouest & Laboratoire MODYCO UMR7114 CNRS et Mme Blondel, CR, Laboratoire SFL UMR7023 CNRS & Université Paris.
Mme Vourc’h, orthophoniste et linguiste, ayant élaboré et expérimenté depuis plusieurs années un outil d’évaluation de la langue des signes, est réferente de ce projet pour le CNRHR Robert Laplane. M. Benelhocine, formateur sourd en LSF, participe à ce projet au côté de Mme Vourc’h.
Sujet de la recherche :
A l’heure actuelle, nous ne savons pas comment évaluer les compétences en langue des signes (LS) d’un enfant sourd. Comment savoir quel est le niveau de compréhension ou de production d’un enfant sourd? Comment savoir quelle composante de la LSF pose problème à un jeune locuteur sourd ? Comment s’adapter à ses compétences linguistiques ? L’absence d’outil d’évaluation des compétences en LSF est vraiment préjudiciable à la recherche française, particulièrement pour les recherches en psycholinguistique et en psychologie cognitive. Mais ceci est également préjudiciable à tous les professionnels confrontés aux compétences langagières d’un enfant sourd : enseignants, éducateurs, orthophonistes, psychologues, etc. Aussi, l’objectif de ce projet est de créer un outil d’évaluation standardisé des compétences linguistiques en LSF, outil inexistant actuellement. Les enjeux sont pluriels : enjeu pratique d’une part, car il répond à une demande de nombreux professionnels (enseignants et praticiens) ; enjeu linguistique d’autre part car il peut aider à une meilleure description linguistique de la LSF. Un véritable enjeu scientifique existe par ailleurs car cet outil devrait nous permettre de mener à bien nos recherches. En effet, l’objectif principal est d’évaluer le trouble spécifique du langage oral en LSF, afin de savoir le distinguer du retard de langage et, plus largement, les incidences physiologiques des facteurs environnementaux et sociétaux sur les compétences langagières ; les facteurs environnementaux sont plus que discriminants pour le seul accès à la langue signée.
Voir la vidéo de la conférence : http://www.injs-paris.fr/evenement/modeles-linguistiques-langue-signes-francaise

27 avril 2017